Le ligament carré du coude – description anatomique et contribution à la stabilité de l’avant-bras - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
L’avant-bras permet le positionnement spatial optimal de la main. Cette fonction nécessite que l’avant-bras soit mobile (pronosupination) et stable. La stabilité antébrachiale se décompose en stabilités longitudinale (SL) et transversale (ST). Les éléments de stabilité déjà connus sont le complexe fibrocartilagineux triangulaire du poignet (TFCC), la membrane interosseuse (MIO), la tête radiale (TR) et son ligament annulaire (LA). Cependant, très peu de données sont disponibles à propos du ligament carré (LC), situé au récessus inférieur de l’articulation du coude. L’objectif de ce travail était de (1) décrire l’anatomie de ce ligament et de (2) caractériser son implication dans la stabilité antébrachiale.
Matériel |
Dix avant-bras de cadavres frais.
Méthodes |
Ces derniers ont été isolés et positionnés dans un cadre expérimental permettant de tester les SL et ST de l’avant-bras. Les SL et ST ont été évaluées pour cinq rotations allant de la pronation maximale à la supination maximale et dans quatre configurations anatomiques – avant-bras intact, TFCC sectionné, TFCC et MIO sectionnés, TFCC et MIO et LA sectionnés (LC intact). Le comportement cinématique du LC a été analysé sur des vidéos dynamiques. Une analyse macroscopique morphométrique et histologique a été effectuée.
Résultats |
Macroscopiquement, le LC est tendu en éventail depuis l’incisure radiale de l’ulna vers le col du radius où il s’insère sur un arc de 59° (±5°). Deux épaississements antérieur et postérieur ont été constamment observés de longueurs moyennes respectives 11,2mm (±2,4) et 9,9mm (±2,2) et d’épaisseur 1,2mm (±0,7mm). Histologiquement, le LC est composé d’une fine couche de fibres collagéniques orientées du radius vers l’ulna bordée par la synoviale du coude. Lors de la rotation du radius, il se produit un enroulement du LC autour du col du radius aboutissant à une mise en tension et un recentrage automatique de la radio-ulnaire proximale. En supination et pronation maximales, la mise en tension maximale du LC suffit à stabiliser le cadre antébrachial dans les directions longitudinale et transversale. Cet effet disparaît dans les positions de rotation intermédiaire du radius car le ligament est détendu.
Discussion |
Pour la première fois à notre connaissance, le rôle de stabilisateur antébrachial du LC a été démontré.
Conclusion |
Le LC pourrait être impliqué dans les phénomènes de raideur antébrachiale (rétraction du LC) et il pourrait représenter une cible chirurgicale en cas d’arthrolyse de la pronosupination.
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Vol 101 - N° 7S
P. S156 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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